Les personnes qui réussissent dans le trading le font généralement en s'appuyant sur des compétences développées dans d'autres domaines : une curiosité générale pour les jeux, les systèmes et les cadres mentaux, un fort sens de l'intégrité, etc. Le trading amplifie, expose et enseigne ces intérêts et habitudes, mais il ne les crée que rarement à partir de zéro. Pour moi, il s'agit principalement de penser en premiers principes. C'est enlever les hypothèses, les récits hérités et les tendances superficielles pour se demander : Qu'est-ce qui est irréductible ici ? Les marchés enseignent cela sans pitié : toute complexité injustifiée vous fait perdre. Ils exigent de la simplicité. Mais la simplicité n'est pas l'évitement de la complexité. C'est le produit d'un raffinement délibéré. En enlevant des couches, vous identifiez non seulement les acteurs, mais aussi les leviers. Les marchés sont une masterclass à ce sujet. Mais chaque domaine (carrières, art, politique, amour, etc.) a sa propre "physique". Cette abstraction mène à l'agence. Lorsque vous comprenez les forces en jeu, vous cessez de réagir aux symptômes et commencez à interagir avec les systèmes. De même, les ambiguïtés de la vie deviennent navigables lorsque vous avez rigoureusement défini vos propres termes : ce qui compte, ce qui est négociable et ce qui est fondamental. Les marchés vous apprennent à penser en tensions et en compromis ; la vie vous récompense pour l'application de cette même rigueur. Pourtant, cette lentille fonctionne dans les deux sens : la même rigueur qui accorde de l'agence expose également la fragilité de vos hypothèses. Elle humilie autant qu'elle donne du pouvoir.