Brahim Kaddour-Cherif, l'agresseur sexuel algérien libéré par erreur de HMP Wandsworth, avait dépassé la durée de son visa. Alors pourquoi n'avait-il pas été expulsé ? La réponse soulève d'importantes questions sur l'interaction dysfonctionnelle des règles de visa avec le système de justice pénale, qui, je suppose, troublera les députés. Voici ce que les sources officielles me disent être l'explication de pourquoi Kaddour-Chérif n'avait pas été expulsé du Royaume-Uni. En essence, il était protégé parce qu'il y avait des procédures pénales en cours contre lui - et le gouvernement ne procède pas à des expulsions ou à des déportations lorsque des procédures pénales sont en cours, sauf accord avec la police et le CPS. Le point, m'a-t-on dit, est qu'aucune de ses condamnations n'atteignait le seuil de déportation automatique, à savoir une peine d'emprisonnement de 12 mois ou plus. Cela dit, des procédures de déportation initiales ont été engagées contre lui plus tôt cette année, ou ce qu'on appelle une notification de première étape. C'est parce que son historique de récidive était considéré comme contraire à l'intérêt public. Il avait par exemple été condamné en novembre 2024 pour exposition indécente et avait été condamné à une ordonnance de communauté de 18 mois. Il avait également été inscrit au registre des délinquants sexuels. Mais - et voici ce que certains verront comme extraordinaire - les procédures de déportation n'ont pas été avancées en raison de poursuites en cours ! La conséquence malheureuse est qu'il a été libéré par erreur de la détention après avoir été placé en détention pour intrusion avec intention de voler, et a maintenant disparu. Et même s'il est retrouvé, il n'est pas clair si même alors il serait expulsé. C'est compliqué, pour le dire légèrement. Une grande question est de savoir pourquoi quelqu'un qui a dépassé son droit de visa ne serait pas automatiquement expulsé lorsqu'il est inscrit au registre des délinquants sexuels ! Au sein du gouvernement, ce désordre provoque ce que l'on pourrait appeler une consternation inter-départementale. Peut-être dans une tentative de partager ou de répandre la responsabilité de la libération erronée de Kaddour-Cherif d'un système pénitentiaire dont il est responsable, le ministère de la Justice a posé des questions pointues au ministère de l'Intérieur, qui est responsable de l'application des visas !