Les débats sur la « décroissance » sont très houleux, et le mouvement de la décroissance est souvent attaqué à la fois par les conservateurs et les gauchistes Je n’ai pas la prétention d’avoir une solution au débat, mais permettez-moi d’ajouter quelque chose sur lequel toutes les parties peuvent réfléchir : Si vous définissez le « progrès » comme la croissance, alors la décroissance semble « anti-progrès » Si, cependant, nous définissons la « croissance » comme « le processus par lequel la majorité du monde travaille comme un esclave, courant sur un tapis roulant pour essayer de joindre les deux bouts pendant qu’une petite poignée d’élites du monde des affaires s’enrichissent follement », alors ce n’est pas exactement une utopie à poursuivre En gardant cela à l’esprit, nous pourrions proposer de redéfinir le « progrès » comme « un processus par lequel les gens au bas de l’échelle cessent de travailler pour ceux au sommet, et redistribuent les ressources pour permettre un repli accru au bas de l’échelle » Avec cette redéfinition en place, la « décroissance » semble soudainement beaucoup moins effrayante